La politique commerciale de la région est essentiellement axée sur le renforcement des exportations vers les Etats membres et vers le reste du monde. Les importations dans la région sont donc perçues comme un complément aux exportations des biens et des services.Le commerce extérieur de la CEDEAO est dominé par un certain nombre de produits et génère une valeur ajoutée locale en raison de la prépondérance des hydrocarbures provenant des industries extractives. Ces produits représentent trois quarts (75%) des exportations (à l’exclusion des réexportations) et sont essentiellement fournis par le Nigeria (73%). Le cacao et les aliments à base de cacao (5% des exportations), les pierres précieuses (3%) et le coton, les fruits, les plastiques, le bois et les produits ligneux, le poisson et les crustacés (environ 1%), constituent avec les hydrocarbures les principaux produits d’exportation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.L’Europe représente environ 28% des exportations de la CEDEAO, dont 23% pour l’Union européenne.
Les Amériques représentent 40%, dont 34% pour l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), et 24% pour les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. L’ouverture du commerce dans le cadre du développement des échanges Sud-Sud fait montre d’une avancée significative des pays de l’Asie et de l’Océanie, qui représentent 16% des exportations, dont 0,3% pour le Proche et le Moyen-Orient. Ces exportations sont dominées par le Nigeria et la Côte d’Ivoire qui, à eux deux, représentent 87% des transactions. Le Nigeria fournit 77% des exportations régionales et la Côte d’Ivoire 10%. Pour leur part, le Ghana et le Sénégal sont troisième et quatrième avec 4% et 2% respectivement. Le Mali suit avec 1,7% des exportations régionales. Le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger et le Togo représentent chacun 1% des exportations régionales.
En ce qui concerne les importations régionales, elles concernent environ dix produits. Les hydrocarbures figurent en tête de liste. Ils représentent 24% des importations totales. Puis viennent les automobiles, les tracteurs, les cycles et les autres véhicules (2ème position), les machines, les appareils mécaniques et les chaudières (3ème), les machines et les appareils électriques (4ème), les céréales (5ème ), les plastiques (6ème), la ferronnerie, le fer et l’acier (7ème), la fonte, l’acier (8ème), les produits pharmaceutiques (9ème) , le poisson et les fruits de mer (10ème). Pour ce qui est des exportations, le Nigeria occupe également la première position en accaparant à lui seul 41% des transactions. Il est suivi du Ghana avec 18% et du Sénégal et de la Côte d’Ivoire qui représentent chacun 10%. Le Nigeria et le Ghana représentent ensemble 59% des importations de la Communauté contre 36% pour les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les autres cinq pays de la CEDEAO représentent seulement 5% des importations de la Communauté.
Le commerce des services, qui devait promouvoir la croissance en Afrique de l’Ouest, est entravé par des problèmes institutionnels, mais aussi de régulations et d’infrastructures.
Outre le manque de visibilité et de données du secteur des services au niveau régional, d’autres contraintes internes et externes sapent sa compétitivité. Au nombre des contraintes internes figurent la pression fiscale, le développement du secteur informel, la difficulté d’accès au crédit, l’inadéquation des mécanismes de financement d’exportation des services, la mauvaise performance (non-respect des normes de qualité ISO 9001 2000), le déficit énergétique, le manque de transparence et de bonne gouvernance, l’exécution, dans de nombreux pays, d’une grande partie des contrats publics par des sociétés étrangères, la faiblesse des infrastructures de service, le coût élevé des transactions commerciales (facteurs de production, goulots d’étranglement dans l’administration).
Des efforts sont actuellement déployés pour pallier le manque d’information sur les marchés étrangers, les obstacles à la libre circulation, le problème de reconnaissance mutuelle des diplômes et des qualifications, le coût élevé de la création d’entreprises à l’étranger et la situation des pays enclavés.
Source: https://ecowas.int/doing-business-in-ecowas/import-and-export/